Final Fantasy est un jeu de rôle sur PSP développé et édité par Square Enix en 2008, il s'agit d'un remake du Final Fantasy sorti sur NES en 1987. Vous parcourez le monde en compagnie des quatre guerriers de la lumière chargés de réunir les cristaux afin d'éradiquer le mal.
Un énième remake du premier Final Fantasy, celui qui a sauvé, selon la légende, Squaresoft de la faillite. Quoi de mieux pour fêter les vingt ans de la série que ressortir le fantaisie finale? Oui mais voilà, Final Fantasy, aussi légendaire qu'il est n'a pas pour autant rajeuni.
On commence directement sur la world map, on a au préalable la possibilité de choisir les jobs de nos quatre personnages, on a donc le choix entre guerrier, voleur, moine, mage blanc, mage noir, mage rouge. Le système de job, même s'il n'est pas aussi évolué que ceux de Final Fantasy III ou Final Fantasy V, est déjà présent. On apprend peu après que la fille du roi a été enlevée par un chevalier du nom de Garland et qu'il faut aller la sauver, on notera au passage que nos personnages ne parlent pas, ils resteront muets jusqu'à la fin de l'aventure, cela explique entre autre la simplicité extrême du scénario. La mission de sauvetage accomplie, on apprend que Garland s'est échappé et qu'il faut réunir les quatre cristaux du royaume si on veut espérer le vaincre, car il représente le mal absolu. Un scénario avec une trame manichéenne bien trop basique et qui n'évoluera pas au fil de l'aventure, même si à la toute fin du jeu, il y aura un retournement de situation.
Quant aux personnages que nous contrôlons, ils auront chacun leurs particularités, selon la classe choisie, on aura la possibilité d'accomplir telle ou telle action dans un combat même si là encore, Square Enix ont joué les paresseux puisque le voleur par exemple ne peut pas voler d'objets, il sera juste un peu plus rapide. Les combats se font, bien évidemment au tour par tour et plus on fera de combats, plus nos personnages gagneront de l'expérience qui améliorera leurs statistiques lorsqu'ils changent de niveau. Et les combats, on en mangera jusqu'à l'indigestion, parce que lorsqu'on est sur la world map ou dans un donjon, on aura droit à un combat aléatoire tous les trois pas. Et là se trouve la difficulté de ce Final Fantasy, on aura en effet très peu d'informations quant aux endroits où il faut se rendre, on se trouvera donc à errer sur la carte pendant des heures jusqu'à trouver l'objectif suivant. Cela permet de rallonger la durée de vie du jeu, qui peut se finir en une quinzaine d'heures. Dans les donjons, idem, ce sont des salles immenses couplées à des labyrinthes avec toujours des monstres en pagaille, il faudra faire le plein de potions et d'éther si on veut espérer arriver jusqu'au boss et revenir. L'avantage de ce remake est qu'on peut sauvegarder n'importe où, que ce soit dans un village, un donjon ou sur la world map, contrairement à la version NES où on ne pouvait sauvegarder que sur la wolrd map, la diifculté s'en trouve donc grandement diminuée. On notera également l'absence des chocobos, même s'ils n'étaient pas présents dans la version originale, cela nous aurait quand fait plaisir de revoir ces gros poulets.
Au niveau de la réalisation, on sera satisfait de la qualité des sprites réalisés par le cultissime Yoshitaka Amano, tout le bestiaire, quoique peu étoffé nous surprendra, notamment le design des boss. On aura d'ailleurs accès au bestiaire depuis le menu quelle que soit notre avancée dans le jeu. Pour ce remake, Square Enix aurait quand même pu nous rajouter quelques monstres originaux, au lieu de ça, ils nous ressortent le même mob en quatre coloris différents, dommage. L'esthétique d'ensemble a elle aussi été revue puisque chaque village a sa propre architecture, même si la musique est identique pour chacun d'entre eux. Aux commandes de la musique, justement, le maître incontesté des OST des Final Fantasy, monsieur Nobuo Uematsu, a su insufler au monde de Final Fantasy une atmosphère particulière, on sera marqué par plusieurs thèmes, ceux des boss ne s'oublierons pas aussi facilement.
Au final, qu'est-ce qui déplaît le plus dans ce remake? C'est le fait que Square Enix n'en a justement fait qu'un remake, rien de plus, rien de moins. Ils auarient pu ajouter plusieurs choses qui n'étaient pas présentes dans les remakes précédents et qui auraient pu ajouter du fun à un jeu déjà extrêmement difficile: des invocations, les chocobos, un scénario un tantinet plus développé, des personnages vivants, etc... Mais non, Square Enix ne l'ont pas fait alors que la PSP avait les capacités de nous offrir tout ça.